mardi 16 janvier 2007

Theorie M

Le récent projet parisien de géo-tag urbain « Théorie M » permet de lier un contenu multimedia à un lieu précis dans la ville, mais selon des modalités de publication et de réception différentes de la proposition faite par CountsMedia (Yellow Arrow).
Dans cette réalisation, l’information est apposée dans l’espace urbain, non pas par un sticker numéroté, mais par l’inscription à la bombe aérosol d’un code 2D ou QR Code, lien Web offline, permettant le lien avec l’information numérique relative, via le téléphone portable.



Théorie M est un projet intéressant dans le cadre de cette étude, non pas pour le contenu «symbolique» diffusé (car il est statique, figé, et uniquement alimenté par les initiateurs du projet, la notion d’appropriation est restreinte) mais pour les modalités d’accès à l’information géolocalisée : en prenant en photo le signe apposée par les créatrices, on peut accéder directement à l’information multimedia en ligne. En effet, le téléphone portable 3G, intègre entre autres, des outils de captation comme l’appareil photo numérique, dont l’usage peut dépasser la simple prise de vue (usage réducteur de cette technologie mobile). Ici, par exemple, le téléphone portable devient scanner de code barre grâce au téléchargement d’une applet* (gratuite) de décryptage du code 2D pris en photo. Le contenu de cette information codée est alors interprétée par l’appareil qui le met à disposition de l’utilisateur, soit en établissant le lien avec un site Web, soit en affichant l’image ou la vidéo, etc. Contrairement à ce que l’on peut en croire, c’est un usage très simple qui ne demande pas de technologie supplémentaire que celle présente aujourd’hui, en 2007, dans tous nos téléphones portables.



D’autre part, ce projet est complémentaire de Yellow Arrow car il utilise le graffiti comme moyen de communication appropriable par le grand public. Ici, le graffiti, l’image plate statique peinte sur le mur ou au sol devient interactive dans le sens où elle contient une information numérique à laquelle on peut accéder. Il permet avec peu de moyens de lier un contenu web à un espace urbain précis. C’est un point de convergence entre espace et e-space.

>> blog pour apprendre plus sur les codes 2D et en fabriquer

mardi 9 janvier 2007

TELEGARDEN

UN JARDIN COLLABORATIF A DISTANCE



Cette installation artistique de Ken Goldberg, professeur en ingénieurie à l'université de Californie (Bekerley), est composée d'un bac à fleurs muni d'un bras mécanique piloté par une interface web. Le visiteur du site Internet de Telegarden peut alors planter des graines, arroser, s'occuper des végétaux qui poussent dans ce bac à fleurs. La parcelle de jardin évolue ainsi grâce aux actions effectuées par le public (plus de 9000 membres au cours de la première année d'expérience) depuis le site web. Le projet a été mené de 1995 à 2004.

Ici, l'artiste crée cette installation pour soulever la question de la téléprésence et faire prendre conscience aux participants qu'ils n'ont pas la preuve que le jardin évolue bien grâce à leurs soins.
Mais par rapport au thème abordé pour le mémoire, il me semble plus important de souligner l'aspect collaboratif et public du projet. L'interface web permet de réunir une communauté de membres qui agissent à travers un outil pour l'embellissement (ou la destruction) d'une parcelle de terrain commune et privée. On peut aisément se projeter dans une application concrète de ce type de projet adapté à des zones semi-privées telles que la cour d'un immeuble par exemple : les habitants eux-mêmes et les visiteurs de passage pourraient agencer leur propre cour, qu'ils partagent, via ce type d'outil et de programme, un peu à la manière du jeu vidéo Sim City - avec l'avantage supplémentaire que cela a un impact sur le réel. L'interface numérique n'est pas forcément utile pour l'action de jardinage de cette parcelle semi-publique, par contre elle peut servir en amont, afin de programmer l'intervention de chaque participant.

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lundi 8 janvier 2007

NT Mobile Worshop - TROLL Helsinki 2005

Troll est un programme de recherches initié par l'atelier d'architecture et d'urbanisme AWP (Paris) sur la mobilité nocturne et la création dans la ville. Plusieurs workshops ont déjà eu lieu à Helsinki, Barcelona, avec l'intervention de créateurs, architectes, artistes, écrivains, etc, invités à donner une autre vision de la ville aux habitants.

Dans le cadre de ce workshop, des groupes de troll ont créé "une cartographie collective de Helsinki la nuit, chacun parcourant des itinéraires différents, équipés de trousses d’interventions instantanées (textiles, éclairages, pastilles...). Explorer, documenter, intervenir, documenter les interventions..." Ces interventions sont ensuite envoyées via téléphone portable 3G sur un serveur web, qui constitue au fur et à mesure une carte intéractive de la ville.

Ce projet est intéressant et rejoint d'autres projets de mapping, dans la mesure où il pourrait être adapté à un service de cartographie collective et d'information de proximité d'un quartier, voire d'une ville par ses habitants eux-mêmes.