Jetsam

LES POUBELLES PUBLIQUES REVELATRICES ET INITIATRICES DE LIENS SOCIAUX

En positionnant un vidéoprojecteur à l'intérieur d'un élément de mobilier urbain déjà mis en place, Eric Paulos et Tom Jenkins, tous deux chercheurs au Intel Research Laboratory (Berkerley, Califormie), créent un nouvel espace et une vision différente de l'environnement autour de cette borne. A la tombée de la nuit, l'objet prend vie et interpelle le passant, puis les passants.
Le dispositif a été mis en place pour interroger le potentiel des nouvelles technologies face aux rapports sociaux urbains et au rapport qu'ont les habitants avec l'espace physique de leur ville.

" Comment les nouvelles technologies numériques offrent-elles une ré-interprétation des liens sociaux et physiques, de la présence et du passage des gens et des artefacts et exposent-elles les modèles de vie urbaine? "
"Quelles représentations et interactions potentielles intrigueront, exciteront, dégoûteront et inspireront les habitants urbains, vers une nouvelle conscience et une participation dans la partie physique de la ville et dans leurs vies quotidiennes?"

Ce projet a été présenté durant le séminaire UbiComp 2006, 8è édition de la conférence internationale sur l' "Ubiquitous Computing" (intelligence ambiante), qui a eu lieu en septembre 2006 en Californie.

UMBRELLA.net

Le projet UMBRELLA.net explore les esthétiques des réseaux d'ordinateurs mobiles ad hoc.





Il consiste en des parapluies équipés d'émetteurs/récepteurs ainsi que LED permettant l'utilisation d'un code lumineux coloré. Ces objets révèlent la présence d'un réseau géolocalisé, de proximité, évènementiel : par temps de pluie, la personne qui ouvre son parapluie pour s'abriter établit une connexion avec d'autres smart-parapluies. Le parapluie se colore afin d'afficher le statut de connexion de la personne (en recherche de connexion ou connectée) Ainsi apparait, sous une forme originale, un réseau de communauté colorant la rue, dont les artistes Jonah Brucker-Cohen et Katherine Moriwaki mettent en évidence les aspects esthétiques, sensibles et participatifs qu'il est possible d'apporter à ce type de réseaux.

"Nous pensons que ces réseaux transitoires ajouteraient un effet de surprise et
une certaine beauté à nos canaux de communication, à présent figés."

Par ailleurs, ce projet a également pour enjeux de critiquer l'aspect pervasif des NTIC, qui se nichent dans les objets du quotidien, qui pour certains, n'en nécessitent pas l'usage.

Floating Grounds

ECLAIRAGE PUBLIC ET PRIVÉ

Ce projet consiste en la réhabilitation du passage entre deux immeubles berlinois.

Les architectes allemands Hoyer, Schindele et Hirschmüller ainsi que les designers berlinois de Art+Com ont réalisé ce pont intéractif entre les habitations. Dès la nuit tombée, est révélée l'activité de l'immeuble face à la ville : l'éclairage en est modifié par le flux de passants, qui crée un lien direct entre espace privé et espace urbain public et met en évidence l'action de passage au travers de cet espace.

Les appartements profitent également de ces interactions lumineuses, qui créent des illusions, animations et interactions selon l'ambiance désirée. Les habitants de ces logements peuvent mixer, séparer ou superposer des micro-ambiances en bougeant l'espace intérieur mobile, et ainsi influer sur la lumière extérieure.

TomeTaxi.net

LE POTENTIEL DES ECRANS URBAINS



Un projet qui présente le potentiel que pourraient avoir des écrans placés dans l'espace public, s'ils ne sont plus utilisés par les publicitaires ou les commerçants, mais si le public, les habitants et les passants s'approprient ces espaces de diffusion publics.


Il s'agit d'un écran placé dans l'espace public sur lequel on envoit un message écrit ou pictural, via le site web, visible alors aux yeux des passants.
Ce projet a été conçu par une équipe germano-asiatique qui a pour objectif de créer une structure publique collaborative sur le thème de la paix dans le monde, qu'ils projettent de placer en orbite de la Terre comme une Lune artificielle. Cet écran d'affichage public en est la première partie.

Ce projet montre le potentiel d'usage que pourrait avoir un écran mis à disposition du public dans la ville, aussi bien dans le domaine de l'échange d'informations, que dans la diffusion de photos personnelles, de messages privés, ou simplement de l'imaginaire de chacun.

Finalement, je suis un peu déçue car l'écran n'est pas à l'extérieur, comme je l'imaginais, et de plus, il est tourné vers l'intérieur de la pièce.
Par contre, cela peut donner des idées d'intéraction entre foyers, par le biais d'envoi ouvert d'images ou de fichiers chez des personnes que l'on ne connait pas (avec charte d'utilisation et contexte précis d'usage)

Magical Mirrors

MIROIRS INTERACTIFS



L'artiste Daniel Mitchells expérimente, en ce moment, son projet MagicalMirrors dans des vitrines à Berlin (Mitte).
Chaque passant est invité à jouer face aux miroirs qui proposent une image changée de la réalité de la rue. L'artiste note chaque jour les réactions du public face à son installation sur le blog.

Cell Phone Disco

Il s'agit d'une installation qui réagit aux ondes électromagnétiques produites par les téléphones portables. Elle permet, par la détection du champ EM (Electromagnetique) et l'allumage de LED, de montrer les radiations invisibles émises par les portables.



L'installation est interessante, car elle génère un paysage lumineux toujours évolutif, que l'on peut imaginer transposé en éclairage public, si l'on vient l'incruster dans le sol d'une place publique par ex.
De manière plus générale, on se peut se poser la question d'un éclairage public intéractif, qui pourrait diffuser une lumière changeante, en fonction du flux des passants (le téléphone portable de chacun de ces passants pourrait ainsi servir d'interrupteur)

DropSpot

UNE BOITE MAIL PUBLIQUE D'ECHANGES

DropSpot est un projet communautaire basé sur l'échange de cadeaux par "boite-mails publiques" interposées. Les utilisateurs procèdent comme à une chasse au trésor.




Il s'agit pour l'un de cacher un objet dans un coin de rue (sous un arbre, derrière un banc, dans le renfoncement d'une fenêtre, etc.), de le cartographier sur la map (GoogleEarth) proposée sur le site web, et de laisser quelques indices écrits et photographiques. Ensuite, d'autres personnes peuvent jouer à trouver cet objet caché. S'ils le trouvent, ils en cachent un nouveau à la place, et ainsi de suite, afin que le jeu de piste ne prenne pas fin et devienne perpétuel.
Ces cachettes dans l'espace public font en quelque sorte office de boites de dépôt numériques et tangibles, alimentées par des commentaires et messages déposés en parallèle sur le site web, qui en est indissociable (elles sont atteignables et compréhensibles qu'une fois appréhendées dans le contexte de ce jeu) Ces lieux sont un pont entre l'espace public physique et la partie virtuelle du web, et ne prennent sens que par les actions des internautes.

Ce projet met en évidence les potentiels d'échanges au sein d'une communauté. On pourrait imaginer que ce projet peut être une alternative aux médiathèques, en proposant par exemple l'échange de CD, de livres, etc. dans l'espace public, via ce genre de "boites de dépôt".

Nike Run

TUNE, RUN, CONNECT.

La dernière chaussure Air Zoom de Nike est révolutionnaire. Elle est non seulement légère, mais surtout elle propose d'intégrer un capteur qui assure une connection avec l'Ipod.
Les accessoires traditionnels de la course urbaine (basket et lecteur portable de musique) offrent des possibilités nouvelles et un service global continu autour de la performance de l'utilisateur, qui effectue son jogging.

Plus qu'une basket et plus qu'un lecteur MP3, Nike et Apple proposent un service complet qui accompagne le coureur et enregistre ses performances.
Il ne s'agit plus seulement de charger ses musiques dans le lecteur, mais aussi de charger des programmes d'entraînement. Capteur placé dans la chaussure, Ipod connecté, le coureur peut alors écouter sa musique, consulter sa vitesse, la distance effectuée, le temps de course, les calories brûlées, le chemin parcouru. Le jogging terminé, la personne branche son Ipod à son ordi, synchronise ses résultats, fait évoluer ses entraînements.

Une véritable communauté est créée autour de ce service, puisqu'en se connectant au site web, les personnes peuvent échanger conseils, comparer leurs performances, rencontrer des partenaires pour courir, suggérer de nouveaux endroits agréables pour la course, créer des événements.

Nike et Apple proposent-ils un nouveau modèle de mobilité, un service de déplacement communautaire, que l'on pourrait appliquer à d'autres moyens de locomotion?

Electrical Walks

ECOUTER LA RUE (GRACE A L'INDUCTION ELECTRO-MAGNETIQUE)


L'artiste allemande Christina Kubisch a adapté son projet à un contexte urbain. Le dispositif mis en place permet de capter les interférences électromagnétiques générées par les differents appareils électriques et numériques actuels. Ici, l'artiste propose un parcours pour visiter les rues new-yorkaises équipé d'écouteurs spéciaux qui révèlent le son brut (normalement imperceptible) des dispositifs électriques présents dans la ville. Les écouteurs sont des récepteurs/amplificateurs de champs magnétiques émis.

L'intérêt de l'adaptation à un contexte urbain est qu'il se produit des choses imprévues, face à la multiplicité des interactions possibles. Par exemple, l'artiste explique que s'il y a un champ magnétique capté (un câble électrique par ex.), et un autre à proximité (par ex. les écouteurs), le champ magnétique passe de l'un à l'autre, ainsi le son saute dans les airs de l'un à l'autre. Par ailleurs, cela confère une autre vision de l'espace public que les personnes parcourent quotidiennement. Aucun espace, aucune chose n'a la sonorité de son aspect visuel.

Sonic City

COMPOSER DE LA MUSIQUE EN MARCHANT DANS LA RUE

Sonic City transforme la ville en interface de composition sonore, en temps réel.
Au travers de sa promenade, la personne, équipée de ce système (qui se matérialise dans une veste), va collecter informations géographiques, enregistrer l'environnement sonore proche. Ces données ensuite compilées à l'action de la personne sont retranscrites en musique directement audible dans les écouteurs.
Le fait d'apposer un "layer", càd de superposer un filtre à la rue, engendre de nouveaux usages. Ici le projet crée un mapping sonore personnalisé des rues et propose ainsi une relecture, une autre vision de l'espace public.

Ce projet a été conçu par l'unité Future Applications Lab du Viktoria Institute, structure créée en 1997 sur la demande d'industriels en Suède, qui mène divers projets de recherche et développement (mais aussi pédagogiques) à partir des NTIC en collaboration avec l'industrie, le secteur public et les universités. Le Future Applications Lab interroge plus particulièrement le futur des NTIC et leurs usages dans un environnement où elles sont pervasives.

audio tags

Ces petits boitiers apposés dans l'espace public contiennent des messages audios (musicaux ou vocaux) qui sont révélés lorsque quelqu'un passe devant.
Ce projet en cours de réalisation explore les possibilités de la superposition d'informations personnelles à l'espace public.



Le Viktoria Institute, structure créée en 1997 sur la demande d'industriels en Suède, mène divers projets de recherche et développement (mais aussi pédagogiques) à partir des NTIC en collaboration avec l'industrie, le secteur public et les universités. Son unité Future Applications Lab interroge plus particulièrement le futur des NTIC et leurs usages dans un environnement où elles sont pervasives.

Pileus

Ce parapluie permet à l'utilisateur d'égayer ses jours de pluie.

Rélié au web, ce dispositif est à la fois un appareil photo et un récepteur qui permet de consulter les photos contenues sur FlickR, par projection de celles-ci sur la toile interieure du parapluie.

Le parapluie est un objet intéressant dans cet usage, puisqu'il s'agit d'une interface entre l'utilisateur et FlickR qui lui permet, dans un contexte de mobilité, de prendre des photos, de les diffuser et d'en visionner d'autres, sans visibilité de la technologie et du système mis en oeuvre.

Le travail est développé par une équipe de la Keio University, Media Design, Okude Lab

SWAN

SYSTEM FOR WEARABLE AUDIO NAVIGATION

Ce projet de Sonification Lab (Georgia Institute of Technology) est un systeme de guidage sonore sattelite mis en place pour les personnes aveugles. Le dispositif guide l'utilisateur dans le paysage urbain en donnant des signaux sonores.

D-Toren, NL

Le projet met en oeuvre une hybridation de média: système intéractif de relations composé d'une tour, concue par Nox, d'un site web et d'un questionnaire, tous trois reliés de manière interactive.


Il a pour objectif de mettre en relation les différents flux urbains et les entités d'un réseau (action humaine, argent, couleurs, sentiments, etc) qui interagissent avec l'espace physique. Les personnes se connectent au site, créent un identifiant, déposent leurs pensées du jour, leurs états d'âme, etc. Connecté au site web, l'architecture réagit en permanence à 4 émotions possibles (haine, amour, bonheur et peur, symbolisées par une couleur) Ces émotions sont enregistrées via le site web ou directement sur le lieu physique en remplissant le questionnaire élaboré par le "Rotterdam Based Artist QS Serafijn". Mutant de manière graduelle ou soudaine, l'architecture répond à son tour en envoyant des lettres d'amour, de haine, de récompense (argent réel) aux personnes lui ayant fait vivre ses émotions les plus fortes. Le système integre aussi une Webcam, qui permet aux connectés de vérifier l'état de la tour à tout moment.
Il s'agit d'une intéraction directe avec une tour conçue pour refléter et donc révéler les humeurs des passants, ou des participants connectés, dans l'espace public. Le système permet à ces personnes participantes de se comparer aux autres, de se voir considéré dans ce réseau, mais aussi d'être valorisés par les réponses éventuelles de la tour. Les participants communiquent via le site, mais ont surtout la possibilité aussi de se retrouver sur le lieu de cette intervention poétique.


Ce projet multimédia a été conçu par Nox, V2 Lab et QS SERAFIJN à Doetinchem, Pays Bas, en 1998. Aujourd'hui encore, en consultant l'activité du site, on constate que beaucoup de personnes continuent toujours à participer.

Ce type de systèmes peut-il constituer un élément politique pour la consultation des habitants du quartier?

Super Nova

SuperNova est un système d'éclairage interactif, apposé au mall commercial M-INT (ouvert le 4octobre2006) à Kobe au Japon, faisant briller le bâtiment en fonction de la radiation cosmique.

Il est constitué de quelques milliers de LED reliées à des capteurs, qui détectent les rayons cosmiques et font varier l'intensité lumineuse de la façade. Le bâtiment interagit ainsi physiquement avec son environnement et prend le statut de machine publique de détection des rayons cosmiques.

Sonic Graffiti

GRAFFITI MUSICAL GEO-TAGGÉ


Ce projet de l'étudiante Chia Ying Lee (Masters Thesis, Interaction Design Institute Ivrea) est un dispositif de graffitis interactifs qui proposent une expérience musicale aussi bien pour le graffeur que pour la personne qui passera devant l'oeuvre. Il s'agit d'associer une bande sonore à l'image du graffiti pour le valoriser et lui donner une autre dimension.
Ainsi, l'artiste associe à son geste un tag sonore grâce au "sound cap", élément clipsé à la bombe de peinture, qui intègre morceaux de musique, mix, scratch, enregistrement vocal ou encore son de la rue. Un software téléchargeable sur les appareils mobiles permet ensuite au passant d'en capter la fréquence grâce à son téléphone portable ou son lecteur de musique. Chaque graff devient émetteur sonore et peuvent être "marqués" afin de constituer pour chacun une cartographie sonore de la ville.

Blinkenlight

JOUER AVEC SON TELEPHONE PORTABLE SUR LES BATIMENTS


Le projet Blinkenlicht consiste à s'approprier des façades d'immeubles et de les transformer en écrans géants. Il s'agit de nouveaux supports offerts par la ville et l'architecture déjà présente qui permettent un affichage et des interactions par le changement d'échelle du support. Ces installations architecturales "pirates" sont contrôlées par un software téléchargeable sur téléphone portable.
Le CCC a été invité lors de la Nuit Blanche parisienne en octobre 2003 à investir les façades de la Bibliothèque François Mittérand en proposant aux passants des parties de Tetris géantes en composant un simple numéro de téléphone, ou encore l'affichage de dessins ou messages crées avec leur téléphone portable. L'affichage public de ces échanges entre utilisateurs de mobiles interpelle et devient prétexte relationnel.

Le Chaos Computer Club est une organisation de hacker, dont les initiateurs sont allemands, et qui ont pour but de conserver la liberté de l'information, de la communication et qui étudie les impacts des NTIC sur la société et sur l'individu. Ils ont notamment mis en place une plateforme de communication pour les hackers et ceux qui veulent le devenir.

Colour by Numbers

GO AHEAD ; COLOUR THE WINDOWS, MAKE THE TOWER SHINE

Cette ancienne tour de télécommunication Telefonplan à Stockholm fait l'objet d'une installation interactive depuis début octobre 2006 (jusqu'a janvier 2007). L'artiste Erik Krikortz, l'architecte Milo Laven et le designer Loove Broms ont conçu un éclairage de cette tour qui varie en permanence, contrôlé par téléphone portable. Le projet est ouvert à tous et peut être suivi en direct sur internet. Il est interessant ici de noter la possibilité qu'a le public d'interagir sur un bâtiment privé, et ainsi de le faire changer d'apparence dans l'espace public.

CitiTag

"JEU DU LOUP NUMERIQUE"



CitiTag est un jeu géolocalisé qui expérimente l'interaction sociale spontanée dans l'environnement urbain et intègre des notions virtuelles dans le monde physique.
Le but du jeu est de "tagger" les joueurs de l'équipe adverse. Si l'on est à son tour "tagger", il faut trouver l'aide d'un joueur de son clan pour se libérer.
La ville devient le terrain de jeu de cette communauté géolocalisée. Le projet expérimente de nouvelles pratiques urbaines à travers le prétexte du jeu.
Ce jeu expérimental est développé par "Centre for New Media" de l'Open University, unité de recherche et développement des technologies cognitives.

History Unwired

Le Mit a developpé ce service touristique accessible par appareils mobiles (téléphone, PDA...) et expérimenté de septembre à novembre 2005. A travers séquences videos, audios et photos, des guides virtuels véniciens proposent une visite guidée temps réel et géolocalisée d'un quartier caché de la ville.

Touching The City :: Zaragoza Bus Stop

Ce projet du MIT SenseAble City Lab, créé pour la "World expo 2008" qui aura lieu dans la ville de Zaragoza en Espagne, explore le potentiel d'un abri bus non statique qui devient un objet interface entre l'usager du bus et le quartier. Par cette interface tactile, l'usager des transports publics peut s'informer, informer, transmettre, recevoir des données. L'arrêt de bus délivre une information personnalisée et locale, à la fois produite par les passagers, les habitants du quartier mais aussi par les compagnies de transports.

SMS Guerilla Projector

PARTAGER SES OPINIONS DANS L'ESPACE PUBLIC

Le SMS Guerilla Projector de l'agence londonienne Troika est un dispositif "home-made" de video-projecteur portable et mobile, diffuseur de messages issus d'écrans de téléphones portables. Ses propriétés physiques et son autonomie énergétique (batteries) permettent un usage dans un contexte urbain. C'est d'ailleurs l'application de démonstration qu'en font ses créateurs, puisqu'ils projettent les messages SMS contenus dans leurs téléphones portables sur des supports urbains variés, tels que façades, sols, panneaux de circulation, passants, etc. L'installation agit comme une sorte de graffiti éphémère et interpelle le passant qui se retrouve face à des messages privés géants qui lui semblent adressés.

SPOTS, Berlin

SPOTS, façade lumineuse placée sur la PostdamerPlatz de Berlin (pour cette 4è escale), explore la liaison entre architecture, NTIC et ville du futur, en faisant de la façade un élément dominant de l'espace urbain.

Actuellement sur la façade sont projetés films et animations réalisés par des artistes, mais on peut très bien imaginer détourner ce type d'installations pour des projets plus "interactifs", comme par exemple une diversité de projections lumineuses en fonction du nombre d'individus présents sur la place devant le bâtiment (les buildings offrent eux-mêmes l'éclairage public), un affichage informatif ou publiciatire qui changerait en fonction du flux de personnes passantes et des heures de la journée, etc.

BIX Facade Kunsthaus, Graz

La Kunsthaus de Graz revêt une façade particulière, créée par les architectes allemands Realities:United, résulte de la symbiose entre architecture et nouveaux médias.
Il s'agit d'un écran urbain qui sert de plateforme et d'instrument de création artistique. L'installation comprend un système de lumières programmées permettant un affichage d'images mouvantes sur cette façade.
Il s'agit de mettre en avant l'application possible de nouvelles technologies à l'architecture (au-delà de la CAO). La Kunsthaus utilise ce projet comme support de communication à travers (ou envers) l'espace public, puisqu'il agit comme interface entre vie intérieure et mouvements extérieurs du bâtiment.

Yellow Arrows "Making a new "M.A.A.P." of the world"

MAP YOUR WORLD. PUBLISH YOUR LIFE. CREATE YOUR JOURNEY.
Le projet Yellow Arrow est "une sorte de blog geographique". Il s'agit d'un projet communautaire qui associe du contenu numérique à l'espace public physique.

En s'inscrivant, le contributeur reçoit un paquet de flèches jaunes numérotées et autocollantes, qui vont lui servir à pointer toute sorte de choses sur son parcours quotidien. A chaque flèche collée, la personne laisse un commentaire qui sera lisible sur le web. Ainsi, si une autre personne découvre sa flèche, elle pourra consulter le commentaire déposé directement grâce à son téléphone portable, ou en différé en consultant le siteweb.

Autour de cette communauté créative s'organisent des événements réguliers autour de projets thématiques et lieux particuliers (où les contributeurs sont les plus actifs), tels que "Secret New-York" ou "Connecting Berlin". Répertoriés sur le site web, ils offrent une relecture de la ville et de ce qu'y font les habitants.

YellowArrow a été conçu par CountsMedia, une entreprise new-yorkaise qui explore les possibilités créatives des TIC associées à la mobilité, la géolocalisation, la production de contenu, etc.



*M.A.A.P. = Massively Authored Artistic Publication