dimanche 25 mars 2007

Can You See Me Now? le jeu

NAVIGATION LOCALISEE DANS LA VILLE REELLE ET VIRTUELLE
REPRESENTATIONS ET SUPERPOSITIONS


La Blast Theory est un groupe d’artistes anglais, basé à Brighton, dont les travaux, installations et expérimentations utilisent les nouveaux medias et explorent différentes formes et modalités de l’interactivité afin de questionner le monde de l’information dans lequel nous sommes baignés. Ces sept artistes ont notamment travaillé autour de projets en collaboration avec le Mixed Reality Lab de l’Université de Nottingham. De manière plus commerciale, ils travaillent également en étroite collaboration avec le BBC Interactive, le Musée de la Science à Londres et British Telecom.



Can You See Me Now ? est un jeu de traque qui se déroule autant dans la ville tangible que dans l’espace virtuel, à la fois avec des joueurs online connectés sur le site Web, et des joueurs in situ positionnés dans les rues.
Les personnes jouant depuis le site Internet de Can You See Me Now ? sont positionnées sur un plan virtuel de la ville et guident leur avatar numérique grâce à l’interface Web. Parallèlement, dans l’espace urbain se trouvent physiquement d’autres joueurs, membres de la Blast Theory. Le jeu consiste en une course poursuite entre avatars virtuels et joueurs réels dans une ville « globale », regroupant en temps réel l’activité de l’e-space urbain superposé à celle de la ville physique. Le but du jeu est, pour les joueurs online, de poursuivre et capturer symboliquement les joueurs situés dans l’espace physique. Les joueurs physiques se servent de l’interface écran de leur téléphone portable et de leur préhension de l’espace tangible pour échapper aux traqueurs. Ce jeu de course poursuite a été expérimenté dans les rues de Dublin, du 9 au 12 mai 2007.
Mettant simultanément en parallèle la ville virtuelle et la ville réelle, le projet Can You See Me Now ? propose sous forme de jeu, une réflexion sur le rapport entre déplacement physique réel et mobilité virtuelle, en modifiant la perception de l’environnement mais surtout de l’accès à l’information. Parallèlement, il pose la question paradoxale de la proximité permise par les technologies mobiles et la distance physique réelle, en détournant notamment des technologies de surveillance et de géolocalisation.

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